Les empoisonneurs sont parmi nous !!!

Publié le par Au Terminus des Pretentieux

Qui n'a pas mâché tristement une semelle trop cuite ou regretté amèrement d'avoir prononcé les mots "terrine du chef" ou "cuvée du patron"  ?  On devrait retirer le mot restaurant de la devanture de certaines usines à bouffe (pardon pour les usines). A défaut de trouver son bonheur dans son assiette, un article du Terminus à déguster.  

La salade de bienvenue

          On se jure à chaque fois de ne plus s'y laisser prendre mais entraîné par quelques mange-merde nyctalopes ou fêtards impénitents, on accepte de partager le temps d'une soirée un repas, une collation sympathique dans ces multiples "restaurants" de France et de Navarre qui ne servent à rien comme le disent les djeun's gavés de hamburgers et autres joyeusetés qui les conduiront bientôt plus vite au cimetière que les accidents de scooter.


        Un jour, il faudra écrire le guide des mauvaises adresses, mais cet ouvrage indispensable, nécessitera pour son impression, la destruction de  la moitié de la surface de la forêt landaise et à l'heure du développement durable et du tas de compost aussi appétissant qu'une terrine du chef, soyons raisonnables et dans un premier temps, proposons quelques pistes de réflexion pour les fins gourmets qui se rendent sur ce blog à la recherche d'une brève caramélisée et entrons dans la lutte gastronomique.


          Il faudrait contraindre tous ces empoisonneurs à goûter leurs magrets de canard desséchés, leurs gratins dauphinois reconstitués, leurs tartes aux pommes à la pâte crue, leur poulet fermier élevé aux farines de poisson dont la chair préfère fuir l'os  plutôt que de rester dans l'assiette, leurs salades composées de lardons lilliputiens et de tomates aussi fades qu'un texte de Jean Jacques Goldmann , les pizzas aux bords noirs comme du charbon, parsemées d'un fromage suspect et de fruits de mers négligemment oubliés dans une boîte où copulent les bactéries qui vivaient tranquillement sous les ongles du pizzaïolo.

          Gavons les par la force de leur sempiternelle crème brûlée au chalumeau, glacée à l'intérieur comme un Esquimau égaré sur la banquise, fourrons  leur au fond de la gorge le  fondant au chocolat qui ne fond pas deux fois sur trois, en l'arrosant de  leur soi-disant Côtes du Rhône mis en citerne de 1000 litres en région parisienne.
Mais j'allais oublier, que faire de cette feuille de salade aussi flétrie que la peau des fesses d'une vieille rombière de Neuilly qui voyage d'assiette en assiette au gré de l'inspiration maléfique d'un apprenti dépassé ? La suite au prochain repas...

P. G.

Publié dans GASTRONOMIE

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C
Miam miam !
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P
j'ai oublié de remercier mon chat pour sa participation
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